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La construction du rôle de sauveur, du « seul au monde », du désespoir de ne pas l'Être

Le temps que l'on accorde a quelqu'un d'autre, est une forme d'aide qui peut être sans contre-partie.

Ce monde nous a donné l'habitude de toujours vouloir, avoir ou en attendre une contrepartie.
Mais il est possible de vivre en ce monde en ayant une autre attitude.
L'aide provient de partout et tout le temps.
A cela on peut en être spectateur et en être à l'écoute.
Nos vies, nos croyances ne se sont pas construites a partir d'une seule personne.
Elles se sont construites au démarrage de l'incarnation, a partir du père, à partir de la mère, a partir des membres de la famille...des enseignants qui nous ont donné des cours, a travers les livres, etc.…
[ Et d'un autre point de vue, il est possible d'inclure, l’Énergie de Vie de base, l'influence des astres, l'influence du/des prénoms, des animaux totems du moment, le groupe sanguin, de la numérologie personnelle...ce rend le constat simple que l'enfant vient déjà au monde avec un bagage immense avant même les premières influences verbales et énergétiques des autres et que ce bagage lui donne déjà un caractère et des inclinaisons particulières prédéfinies pour un temps, un bagage qui a un sens et qui n'a été le fruit du hasard ou d'un quelconque sort malheureux. Cela fut choisit dans un dessein bien précis…. comme le reste d'ailleurs. ]
Ce que l'on croit être aujourd'hui est déjà, et en plusse, la somme de choses que l'on a emmagasiné en soi provenant de diverses sources.
Et beaucoup de souffrances proviennent justement de ce même type de source.
On peut apprendre à donner,
ce que l'on a,
le meilleur de ce que l'on a,
sans se soucier de comment cela sera pris,
ni se soucier si cela va former ou non, l'intégralité de ce dont l'autre a besoin et pour lequel il y a eu demande et recherche d'attention de sa part.
L'attention demandée par l'autre provient de plusieurs sources, c'est un composite, multiple. Et la satisfaction ou non, que l'autre en retirera est aussi composite, composé de plusieurs choses. Pour personne nous n'avons le devoir d'être l'intégralité de satisfaction. Et cela ne signifie pas être froid, distant ou détaché.
Tout comme nous n'avons pas a demander à quelqu'un d'autre d'Être l'intégralité de notre satisfaction. Cependant cela a parfois lieu à notre insu de manière non-consciente par des attitudes qui proviennent de l'intérieur de soi. Donc il convient de ne pas se juger quand le constat de conscience se pose sur cet état de fait. Au contraire...l'opportunité de mettre la lumière sur des incohérences internes non-conscientisés jusque-là est une aubaine et un cadeau inestimable. L'autre fut attiré par cet aimant intérieur non-conscient, exactement pour cela. Toute danse relationnelle est une danse consentie même si intégralement hors conscience car la conscience est trop la tête dans le guidon de la tentative de prise de contrôle ou d'abandon de pouvoir dans la danse elle-même. Formant ainsi un bel enseignement destinée au moment qui sera le moment de la prise de conscience.
Ainsi tout poids relationnel peut être levé,
en voyant que tout provient de multiples sources,
que tout ne s'est pas construit en un jour.
Ainsi toute nouvelle chose qui serait à construire ou à dé-construire ne se ferait en un jour, ni par la seule interaction d'une seule personne.
Tout le monde joue son rôle,
dans toute la société,
dans tout ce qui compose les proches d'une personne.
Tout le monde joue son rôle, au-delà même des rôles qu'il se donne lui-même.

Personne n'a ou ne se doit d'être le sauveur intégral, l'aide intégrale…
de demander intégralement le bonheur au travers d'une personne,
ni d'essayer de le donner dans cet objectif « d'intégralement ».

Tout cela n'apporte que souffrances, illusions et mépris pour une vie qui comporte de multiples facettes, de multiples différences en apparences, pour lesquelles et qui ont toutes un rôle a jouer dans un temps donné et synchrone avec le reste.

Ainsi on peut apprendre a tout accueillir, a tout accepter…
cet apprentissage n'est pas un « faire », mais une forme d'abandon, de lâcher-prise, de laisser libre …. et d’écoute observatrice sans attaches et tentative de contrôle et de pouvoir.

On peut accepter de prendre d'un côté, de prendre d'un autre côté
de donner ce que l'on peux, d'un côté ou de tous les côtés,
de donner quand on nous le demande, si bien sûr on le peut.
De demander et d'accepter que ce qui sera donné, l'est déjà fait au mieux, et même si ce n'est pas la perfection ou l'attente désirée, il n'empèche que cela n'est pas là pour rien.

On peut accepter de vivre une vie plurielle et accepter la vie sous sa forme plurielle.
Et voir que tout se joue en miroir dans sa propre vie.
Que ce qui nous est donné d'un côté, nous donne un enseignement, pour apprendre a le redonner de l'autre côté. Et que ce que l'on cherche a recevoir d'un côté et aussi et déjà quelque-chose que l'on nous réclame, que l'on nous invite à donner d'un autre.

Ainsi cela nous propose d'Être dans la justesse, d'un côté comme de l'autre grâce au double miroir qui nous est donné dans le monde extérieur.

Et le double miroir correspond toujours à un besoin qui est en soi,
qui correspond à un manque qui est lui aussi en soi.

Tout ce que l'on n'a pas pu voir à l'intérieur de nous, on le voit à l'extérieur de nous. Dans des jeux de donner et de recevoir. Dans des jeux de prendre et de ce qui est pris.
De donner beaucoup comme de ne rien donner. De recevoir beaucoup comme de ne rien recevoir.

Et tout ces modèles de rôles d'attentes sont des modèles qui ont connus des modèles dans l'enfance.
Avec des modèles de masculin qui étaient capables de donner d'une certaine manière et de recevoir d'une certaine manière.
Des modèles de féminin qui étaient capable de donner d'une certaine manière et de recevoir d'une certaine manière.

Tout comme ces modèles masculins et féminins étaient incapables de donner et de recevoir à leurs manières.

Ces modèles masculin et féminin...dans les quadruples aspect de capable et incapables de donner et de recevoir sont une double-médaille aux faces opposées que chacun revit en alternance dans une vie.

Ces modèles ayant apporté une souffrance, en ne recevant pas ce qui était demandé et en souffrant de ne réussir à accueillir tel quel ce qui était donné à sa juste valeur…. mais dans un ressenti d'injustice ( non-juste)

Ainsi ces modèles ont permis de construire et de mettre de côté des aspects de nous-mêmes en fonction de lorsque ces « donner », les demandes , ces « recevoir » et les besoins étaient entremêlés de perception d'Amour ou de rejet.

Ainsi une grande partie de la personnalité de ce que l'on croit être et de ce que l'on croit voir des autres est basé là-dessus. Et c'est construite ainsi. Avec des personnages qui sont dans l'ombre de la conscience, des rôles jugés bien ou mauvais et qui sont dans l'ombre, que l'on se refuse à vivre et pourtant que l'on revit en permanence de manière cyclique. Soit de manière cyclique dans le temps, soit de manière cyclique au jour le jour d'une personne à l'autre. Dans le travail ou dans le privé, là où l'on est dans le jeu de rôles de l'intimité et dans les jeux de rôles sociétales du paraître ( ap-paraître ) au monde extérieur dans le rôles de l'age du « faire ».

On peux s'apporter de l'aide, tout comme en donner, simplement en acceptant toutes les situations que l'on attire à soi-même dans la vie et qui se présentent pour nous montrer quelles parts de soi on est en train de se cacher où bien de chercher mettre en évidence.
Tout comme ce que l'on croit voir chez l'autre et que l'on n'arrive pas à voir chez soi de l'autre.

Les jeux de rôles se jouent toujours par identifications aux pensées,
identifications a ce que l'autre semble projeter sur nous.
Ainsi la libération des souffrances passe par apprendre à ne plus s'identifier à tout cela,
mais quand on le perçoit, à décoder d'où cela vient et comment cela se joue.

Quand les souffrances disparaissent elles ne laisse que la place à ce qui était déjà là, et ce qui est toujours là, c'est-à-dire La Paix, La Paix intérieure.
Dès qu'une réaction entre en jeu, c'est un signal d'appel. Une demande à l'aide, un besoin d'écoute. Et c'est là que l'on peut intervenir.
On ne peut intervenir que lorsqu'il y a demande et lorsqu'il y a appel.
Car c'est dans la forme de l'appel que la réponse à l'appel est contenu.

Sinon on est dans une forme de lutte et de conflit où l'on cherche a modifier à partir d'une chose connue alors que c'est l'inconnu qui cherche a se révéler pour que la conscience y entre sans peur.

Si l'on cherche a modifier a partir du connu...on repart vers le connu.
Le cyclique du passé se reforme dans le présent et dessine un futur qui ne sera qu'un nouveau prisme apparent du passé.

Quand l'inconnu frappe à la porte, nous ne sommes pas la porte, la porte n'as pas mal, nous sommes l'hôte qui peut ouvrir la porte et accueillir humblement, le cœur allégé en reconnaissant que l'inconnu est l’Éclaireur du Soi, et qu'il Est Amour. Que nous allons nous retrouver en Lui et que Lui est en Nous. Un Nous plus ample....sans cesse plus ample.

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Shaani